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Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman

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Dylan Russell
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MessageSujet: Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman EmptySam 19 Nov - 10:55



KEEP CALM AND
NEVER GIVE UP

Ce n'est pas la plus forte ou la plus intelligente des espèces qui survivra, mais celle qui sera la plus apte à changer. • Charles Darwin




Les chemins ne sont plus que des lignes mortes. Des lignes où il n'y a plus d'histoire à écrire, on peut seulement la deviner à travers les mots des survivants qui ont pu voir un train passer ou encore des voitures continuer leur route. Le sang et ces carcasses de voiture ne font qu'alourdir la véracité de cette existence suite à l'éclipse. Une chose aussi innocente qui a changé nos vies d'une manière si violente et encore ce mot me semble tellement faible quand on voit ce qui se déroule sous nos yeux à chaque as effectués. Plus j'avance et plus je sens le frisson que laisse la Faucheuse après son passage. Une froideur immense d'une vie qui a trépassé et qui ne pourra plus arpenter ce chemin. Seule, on doit faire face autant aux rôdeurs qu'aux vivants qui usent de leur puissance pour voler ou tuer sans pitié les êtres qui vont et viennent juste parce qu'ils doivent se déplacer sans cesse à la recherche d'un abris prometteur, que cela soit pour une ou plusieurs nuits d'affilés. Je peux même imaginer ce qui a pu se produire au fur et à mesure du temps. Je pourrai en frissonner sous l'horreur qui se dessine dans ma tête, mais rien. Il n'y a qu'un vide immense dénué de toute émotion parce que la solitude n'entraîne pas l'envie de vouloir continuer à être sociable. Certes, parfois, ce monceau d'une vie passée revient à la charge, mais ce ton de froideur voulant garder cette distance salvatrice se fait sentir à chaque fois que ma voix s'exprime.

Le monde n'est plus ce qu'il était et ne le sera plus jamais. Certains pensent peut-être recréer un espace de vie sécuritaire loin de ces choses. Vivre plus ou moins normalement, mais les ressources ne sont pas éternelles. Et la naïveté est vite détruite pour être ramené à la réalité quand on replonge dans ces commerces dévastés par les rôdeurs qui ont dû s'amonceler de leur vivant en pensant que cela pourrait leur sauver la vie. Ce n'est pas le cas quand on constate la chose dès que l'on ose sous le signe du besoin ou peut-être de la folie, à vous de le constater. En général, il est plus sûr d'éviter les grands commerces pour ne pas croiser des rôdeurs, ils sont souvent en horde et peu peuvent s'en sortir. Alors, imaginez un être seul qui s'y rend, c'est qu'il cherche indubitablement la mort. Est-ce mon cas ? Peut-être, parce que j'ai l'habitude des missions impossibles. Les marines ne font pas attention à la difficulté, ils l'affrontent ni plus ni moins.

En tout cas, c'est dans une parfaite errance solitaire que je pensais à tout cela avant que je ne croise ces choses traînantes, grondants et puants la mort. Je les vois avancer, m'entourer même et déjà je sens l'adrénaline monter en moi m'offrant un courage ou bien une folie qui se fait de plus en plus meurtrière. Je n'aime pas utiliser mes balles à mauvais escient quand je constate que je peux faire de mon piolet la remplaçante de la faux de cette foutue Faucheuse qui préfère danser avec ces choses que de les arrêter définitivement.

Le combat se déroule comme si je l'aurais fait avec un être parfaitement humain et qui n'est pas infecté. Cela est peut-être devenu une habitude, mais il n'en reste pas moins que lorsque vous combattez, vous vous posez cette question.

Comment cela peut être possible ?

Autrefois, si l'on m'avait parlé de ce type d'histoire, j'aurai plutôt cru à une farce de mauvais goût. Cependant, il y a déjà eu des documentaires à la télé sur la magie vaudou et le fait que l'on pouvait soit disant créer des zombies. Je restais sceptique par rapport à ça, mais les croyances des peuples m'ont toujours rendu curieuse. C'est toujours comme ça quand on perd quelqu'un et qu'on cherche une réponse sur la vie après la mort. On pense pouvoir se guérir et se rassurer sur quelque chose de meilleur quand on a trépassé.

Le sang gicle sur moi, mais je me protège le visage pour ne pas avoir d'exposition trop importante avec le sang de ces choses. Je vais devoir me trouver un endroit où laver mes vêtements et me changer. J'ai horreur du sang des contaminés, ça me répugne et ça me ramène au sang que j'ai vu couler des corps de mon mari et de ma fille.

Le piolet fend un nouveau crâne et je remarque que l'adrénaline me porte tellement loin dans le besoin de survivre que je remarque que les corps tombent les uns après les autres. Il n'y en a pas beaucoup, mais je dois quand même trouver une issue de secours parce que je ne pourrais pas tenir le rythme aussi longtemps non plus. Surtout quand j'en vois d'autre arriver. A peine, je me retourne qu'un me fait face et mon piolet le frappe juste à temps.

Une roulade avant puis je me mets à courir en direction du nord. Je dois à tout prix trouver un endroit où me poser et de préférence faire en sorte de les semer ou bien de les leurrer. C'est hormis leur intelligence pour trouver ou coincer des humains à dévorer, ils sont particulièrement cons. Je n'aime pas ce langage, mais bon, par moment, il faut bien exploser d'une certaine manière pour évacuer son esprit.

J'ai l'habitude de courir. De ne plus ressentir la douleur. Pour ça, on fait croire à l'esprit que les ressentis physiques ne sont plus qu'une illusion donc une gêne qui doucement disparaît pour ne laisser place qu'au concret. J'ai été habitué au pire de toute manière alors qu'importe ce qui pourra se produire, je n'ai pas pour habitude de perdre mon calme sauf si bien sûr on abuse sur ma patience.

Au bout d'un temps, j'arrive à trouver un coin tranquille. Essoufflée et transpirée. Ma respiration est saccadée et malgré ça, j'attends que le calme revienne autour de moi.

Cependant, des craquements se font entendre pas loin. Des pas qui n'ont rien à voir avec ces choses. Ils sont plus assurés, mesurés et calmes. Arme au poing, je vise l'endroit où il apparaît.

« Veuillez décliner votre identité ? » Fis-je en observant l'homme me faire face. « Pas un pas de plus, je ne voudrais pas gâcher une balle pour rien. »
Lilie
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MessageSujet: Re: Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman EmptyJeu 24 Nov - 14:08

Keep calm and never give up
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Le crépuscule était haut dans le ciel, on aurait eû-dit que le firmament avait été poignardé par une épée céleste et qu'il déversait maintenant son essence de vie au-dessus de nos têtes teintant au passage l'horizon de jolies teintes carmines. Rare était les occasions où je pouvais de manière frivole noyer mon regard dans les environs et admirer en silence la beauté d'un paysage. Heureux hasard ou malédiction récurrente mon épaule gauche, celle que j'avais disloqué quelque mois auparavant avait commencé à m'élancer et la courroie de mon sac lourdement chargé de provisions irritait sauvagement les tissus de mon muscle déjà fatigué et donc après un kilomètre ou deux je dus me résoudre à m'asseoir sur rocher la douleur étant devenue insupportable. Les joies d'approcher la cinquantaine. C'est alors, que j'entendis au loin le chuchotement constant et familier d'une rivière.Péniblement je me relevai et agrippais mon sac pour me diriger vers la source du bruit, quand enfin j'aperçus l'eau claire d'un petit torrent je laissai échapper un lourd soupir à la fois de soulagement et de lassitude. J'errai sans relâche depuis un bon moment déjà et c'était à peine si je me souvenais de la dernière bonne nuit de sommeil que j'avais eut. Mes articulations me faisaient souffrir à force de marcher et de m'étendre sur la pierre et j'aurais tué pour avoir une foutue crème analgésique. Il disait sans cesse dans leur pub à la con que Myoflex était toujours là pour vous. Eh bien à mon humble avis il m'a vu et il est allé voir ailleurs. Je m'étais dévêtu laissant mes guenilles près de la rive confiant que personne ne voulait voler un vieux pantalon qui se voulait Gucci qu'un de mes potes c'était procuré au Chinatown de New-York et une chemise qui avait autrefois  eu la blancheur des monts, était maintenant terne et souillé par la crasse de plusieurs mois d'errance. Je m'étais glissé dans l'eau glacée du mois de novembre sans hésiter et relaxai enfin mes membres tendus par mon long voyage.Je jouais facilement la carte du solitaire confiant mais j'ignorais vraiment combien de temps j'allais pouvoir continuer de tenir cette mascarade. L'hiver approchai à grands pas et bien que la température durant la saison froide de Seattle était d'habitude clémente, les bêtes sauvages elles l'étaient un peu moins et si je n'étais pas du genre à laisser un pauvre chiot affamé dans les rues je n'étais toutefois pas du genre à me laisser mener dans l'assiette du grand méchant loups pour autant. Sans compter les morts-vivant, bon d'accord je n'étais plus toute jeune et je ne pensais pas vivre jusqu'à 80 ans, mais je n'avais aucunement envie d'avoir la mort au cul dans l'immédiat. J'inspirai profondément avant de m'immerger complètement dans les eaux, frottant avec intensité mon cuir chevelu question d'être certain qu'aucune bête indésirable ne s'y était logé.Les désavantages avec la vie de nomades c'était qu'on ne savait jamais quand est-ce qu'on allait tomber sur une source d'eau fraîche pour remplir nos gourdes et se rafraîchir un peu et donc les conditions d'hygiènes étaient plus qu'exécrable. Il me fallait donc pleinement profiter de ce que la vie m'offrait comme occasion de refaire mes réserves et m'occuper de ma toilette. Je refis surface et avalait de grandes goulées d'air tout en balayant l'eau qui coulait en cascade devant mes yeux et agrippai la serviette de plage à l'effigie du drapeau de l'Australie, que j'avais ramassé d'une maison abandonnée sur ma route. J'enroulai celle-ci autour de mon intimité avant de fouiller dans mon sac pour des vêtements de rechange. C'est ainsi que les cheveux encore trempe je me remis prestement en route avec la joyeuse impression d'avoir rajeuni de quelques années. Je me retrouvai à suivre un chemin de fer qui, je savais allait me mener jusqu'à la civilisation. Je m'étais surpris à songer que ma petite Lyanna ou Keathon avait peut-être suivi ce chemin eux-aussi et une partie de moi espérait que leurs chemins croise le mien arrivé aux abords de Seattle. Mais je savais plus raisonnable de ne pas élever mes attentes, Washington était un état immense et ils pouvaient se trouver n'importe où, j'espérais seulement qu'ils étaient encore en vie.Je continuai de marcher pendant quatre bons kilomètres l'oreille tendue et le regard a l'affût du moindre tressaillement ce ne fut que lorsque l'astre solaire n'était plus qu'une tache à l'horizon et que les teintes pourpres virèrent aux orangés que je m'arrêtai de nouveau. Cela n'était pas vraiment dans mes intentions toutefois les circonstances m'y obligèrent, lorsque l'écho d'une bataille parvint à mes oreilles. Discrètement, je m'approchai une main solidement agrippé au couteau dissimuler sous mon t-shirt. C'est alors que je la vis. Elle devait avoir dans la trentaine environ, à vue d'oeil j'aurais estimé qu'elle devait faire au moins un mètre 65 sinon plus et elle repoussait à la manière d'une lionne une horde de macchabées qui l'encerclaient. Or, s'il y avait une chose à savoir sur moi c'était que bien que la plupart du temps je me montrais stoïque et impartial je n'étais pas cruel pour autant. Je décidai donc de regarder de loin me montrant prêt à intervenir à la moindre difficulté. Ce qui n'arrivait jamais à ma plus grande consternation. Visiblement cette femme avait fait des années dans l'armée, car chacun un de ses mouvements étaient droits et semblait posséder une certaine cadence.Elle s'en sortait plutôt bien et les abattaient un à un sans aucun scrupule et c'était avec une certaine fascination que je la regardai exécuter une roulade avec une agilité presque féline avant qu'elle ne fui pour échapper aux nouveaux revenants qui se la ramenait. Aussitôt, je me mis à la suivre curieux de voir ce qui allait se produire et aussi parce qu'elle connaissait sans doute les directions de la cité la plus proche. Nous arrivâmes dans ce qui me paraissait être une clairière plutôt dégagé et par-dessus tout laquant en cadavre. Je réfléchissais à la manière d'aborder l'inconnue lorsque malencontreusement je marchai sur une brindille révélant ma position et ruinant ma couverture. Je maudissais silencieusement ma chance, songeant à toutes les injures dans ma langue natale qui me revenait en tête. Les mois de solitude et le manque de contacts humains m'avaient permis de me remettre pleinement à parler ma langue d'origine les attraits de la langue du Nord me séant bien mieux et plus naturellement que l'anglais. Cela expliquait pourquoi lorsque la femme se retournait son arme pointée dans ma direction je sortis de ma cachette une main levée en signe de paix tandis que l'autre traînai nonchalamment dans la poche arrière de mon pantalon prête à agripper ma lame cachée si la nécessité devait se présenter je me présentai d'un ton calme et rassurant le tout accentué par mon accent fort guttural.

-« Je me prénomme Lukas.» avais-je dit avec assurance. Je laissai passer quelques secondes jaugeant la survivante et observai ses réactions. De manière purement inconsciente, plus par habitude que par volonté je lui affichais le sourire du loup déguiser en agneau, celui qui chavirait autrefois le coeur de ces dames et gagnait la confiance de ces messieurs.

-« Vous pouvez abaisser votre arme, mademoiselle je ne viens pas animer de mauvaises intentions.» poursuivais-je avec douceur.

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MessageSujet: Re: Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman EmptySam 26 Nov - 15:36



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Ce n'est pas la plus forte ou la plus intelligente des espèces qui survivra, mais celle qui sera la plus apte à changer. • Charles Darwin




-« Je me prénomme Lukas.» … -« Vous pouvez abaisser votre arme, mademoiselle je ne viens pas animer de mauvaises intentions.»

Le doute nous est permis lorsque quelqu'un se présente à vous avec ce genre de phrase toute faite n'est-ce pas ? Ce n'est pas un tort pour moi que de pointer mon arme envers un inconnu que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve. Surtout qu'il y a quelque temps à peine, je me trouvais prisonnière d'une bande de tarés qui souhaitaient faire je ne sais quoi avec moi. Ils ont payé le prix cher. On ne s'en prend pas à une survivante qui, avant la pandémie, a enduré un lourd entraînement pour faire sa place dans un univers typiquement masculin et qui ne permettait aucune faiblesse et surtout en aucune façon de laisser tomber les choses à la première difficulté venue. Je me souviens encore de ma toute première mission en tant que marines avec Alex. Nous avons été envoyé en Irak et malgré le fait que nous étions épuisés et que nous souffrions de nos muscles, d'entorses et bien nous avions continué notre route encore et encore jusqu'à parvenir au point d'extraction. Notre mission fut claire. Tuer un groupe de terroriste et nous y sommes parvenus malgré les difficultés qui se présentaient et les risques encourus. Nous nous étions engagé pour la simple et bonne raison, que nous souhaitions servir notre pays en lequel nous croyons durs comme fer. Bien que je ne croyais pas trop en la politique, il n'en restait pas moins que je voulais protéger les civile de ces actes terroristes qui pouvaient détruire tellement de chose.

Quand l'attentat du 11 septembre 2001, c'était produit, j'étais déjà engagée et je me souviens avec quelle émotion nous regardions le déroulement de la situation. L'effondrement des tours. La détresse des gens. Le courage des pompiers et de tout organisme entraînés pour venir en aide aux civiles. Personnellement, cela ne m'a donné que plus envie de faire partie de ce tout si grand. Unis face au malheur et encore aujourd'hui, les souvenirs de ce jour sont vivaces, mais pas plus que la mort violente de mon époux, de ma fille et de mon meilleur ami. Quelque chose en moi me pousse à croire qu'ils sont morts par ma faute, par un manque considérable de force. C'est par ma faiblesse et mon inattention qu'ils ont rendu l'âme. J'ai tellement donné pour préserver l'unité de ma famille, la survie de Zack et d'Emily, mais j'ai clairement échoué. Pour ne pas que j'ai à souffrir de leur exécution, mon époux a pris la décision de le faire. Mais, au fond, c'est comme si c'est moi qui avais appuyé sur la gâchette. Clairement, c'est ainsi que je me sens. Alors, j'ai privilégié la solitude et la survie seule comme acte de pénitence. Il n'y a pas un seul jour où je prie ou bien que je doute de ma fois. Parfois, je me dis s'il est possible qu'un Dieu existe quand on voit l'enfer qui se propage avec férocité sur cette terre. Est-ce notre punition pour avoir fait tourner le monde de la mauvaise manière qui soit. Était-ce prédit ? Ou bien est-ce que cela fut créé par l'homme ? Qui pourrait répondre à ça ! Personne, je le crains et aujourd'hui nous payons le fruit de nos erreurs passés et à venir.

L'arme toujours pointée sur l'individu, je tente de voir s'il n'a pas un mauvais coup derrière la tête. Je perçois juste son geste. Il se prépare lui aussi à toute éventualité. Nous sommes tous dans le doute. L'humeur en dent de scie. Prêt à nous montrer violent au moindre signe qui pourrait nous faire douter d'une quelconque naissance de violence apparente. Une attitude en somme logique me direz-vous, mais comment peut-on croire à de simples paroles sans preuve qu'effectivement qu'on ne nous fera rien. Dans tous les cas, il y aura au moins un mort ou bien deux.

« C'est à moi d'en juger sans vouloir vous offenser. Je l'ai entendu plus d'une fois cette phrase... » Fis-je en baissant mon arme pour la remettre dans mon holster.

Un instant, je le regarde. De coutume, on évite les survivants quand on réfléchit un tant soit peu, mais celui-là semble d'une part convaincue que je ne lui ferai rien, ce qui est un tort. Et d'une autre part, s'il se présente à moi, c'est qu'il ne ressent aucune crainte assuré par ses propres facultés.

« Je m'appelle Dylan. Et... Que puis-je faire pour vous ? Si vous êtes là, ce n'est pas pour rien n'est-ce pas ? Après tout, la logique veut qu'on évite la plupart des survivants ou bien on leur fait face parce qu'on peut répliquer si besoin. »
Lilie
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MessageSujet: Re: Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman EmptyVen 2 Déc - 4:02

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Les derniers soupirs de la lumière du jour baignait l'endroit de ces dernières lueurs dorées, qui traversaient non sans la difficulté les cimes sombres et touffues des conifères qui nous encerclaient. Elle me fixait avec méfiance ce qui somme toute n'était que chose naturelle, après tous les survivants s'entre-tuaient sans cesse pour le peu de ressources restantes et un étranger débarquant des bois au beau milieu de nulle part, on pouvait faire difficilement plus louche. Profitant du fait que je la voyais de plus près, je passai en revue son physique, c'était fou vraiment les choses que l'on pouvait apprendre d'une personne seulement en l'observant. La bise fraîche des derniers soubresauts de l'automne vint caresser mon visage et mes cheveux encore un peu humide tandis que je soutenais sans broncher le regard de l'inconnue. Elle était plus jeune que moi cela était indéniable et à son apparence je lui donnais dans la trentaine peut-être moins, elle avait la stature de quelqu'un qui s'entraînait régulièrement et cela va de soi les muscles qui venaient avec ce qui venait rajouter à ma théorie, selon laquelle la jeune femme eut à un moment ou un autre fait une carrière militaire. D'ailleurs, la manière dont elle tenait son arme d'une poigne ferme et assurée démontrai qu'elle avait de l'expérience avec celle-ci et qu'elle n'hésiterait pas à l'utiliser contre moi au moindre signe d'hostilité et après avoir été témoin de ses talents de combattante, je ne pouvais que préconiser la prudence. Aussi fus-je agréablement surpris lorsqu'elle rangea son arme de côté et pour gagner sa confiance et éviter tout malentendus, je retirais ma main de derrière mon dos. Je lissai distraitement les plis de mon pantalon, habitude que j'avais prise avec les années, à l'époque où je fréquentais des soirées exigeants des tenues impeccables. Lorsque la jeune femme ouvrit la bouche pour me répondre, je ne fus pas surpris de la réponse, je m'étais attendu à ce genre de réponse, toutefois, je devais admettre qu'elle faisait preuve d'une grande politesse chose qui dans mon livre à moi lui faisais honneur. Cela prouvait qu'elle réfléchissait à deux fois avant de parler et qu'elle n'était pas totalement fermée à la discussion, ce qui dans la situation présente jouait à mon avantage. Je jugeai bon de ne rien répondre à cela ne désirant pas provoquer la colère de mon interlocutrice et me contentai d'acquiescer tranquillement à ses paroles.  Il était vrai que je ne lui voulais aucun mal, seulement quelques indications vers la ville la plus proche et peut-être aussi lui poser des questions concernant ma petite Lyanna et mon cadet à savoir si leurs routes avaient croisé la sienne. Je ne souhaitais pas particulièrement une confrontation et encore moins après l'avoir vu se défendre aussi férocement. Il est vrai que je savais bien me défendre le résultat de nombreuses années passés à casser des gueules pour l'organisation mais, elle c'était différent, cette femme si ma théorie était bel et bien véridique, avait été formé et entraînée à se battre et j'étais loin d'avoir l'agilité d'antan (même si préférais me couper la langue que l'admettre à voix haute). La jeune femme se présenta comme s'appelant Dylan et me demanda directement ce que je voulais et quel était mon but. Elle ne tournait pas autour du pot. Qualité que je savais apprécier. Elle n'était pas naïve non plus et il était vrai que rare était ceux qui confrontaient de plein fronts les autres survivants sans auparavant savoir comment se défendre.

-« Eh bien, vous n'avez pas tort, j'ai bel et bien mes raisons. Mais, avant tout permettez-moi de vous complimenter sur vos performances de tout à l'heure. Impressionnantes vraiment.»


Je n'étais pas quelqu'un de chaleureux de nature et j'avais toujours été plutôt avare sur les compliments. Mon respect, il fallait le gagner et cela avait toujours été ainsi. Or, dans le cas présent, j'étais sincèrement surpris par ses performances et je tenais à lui faire savoir.

-« Ma route à croiser, la vôtre par hasard et je vous ai vus vous débattre avec ces morts en cours de route. Je vous aurai bien aidé, mais je crois que vous n'aviez nullement besoin de mon aide, vous vous débrouillez très bien toute seule. » Avais-je poursuivi butant parfois sur quelques mots et déformant quelques sons ici et là. Il était difficile de se remettre dans le bain après avoir passé autant de mois en solitaire, mais j'étais loin d'ignorer que d'ici quelques minutes, je reprendrai mes aises et mon anglais reprendrait un peu de qualité.

Celle qui se dénommait Dylan avait de longs cheveux d'ébène et une jolie carnation dorée qui venait souligner son regard sombre. Une belle demoiselle, cela était indéniable. Si j'avais été un peu plus jeune et moins coincé à l'époque, je lui en aurais d'ailleurs fait la remarque. Malheureusement, ce n'était pas mon genre, pas à moi le vrai Lukas celui qui était grincheux et qui se foutait bien de savoir s'il ressemblait à un sans-abri tant qu'il avait de la nourriture devant lui et un endroit confortable où passer la nuit. C'était peut-être pourquoi je n'avais jamais eu vraiment de succès avec les membres du beau sexe. Trop froid, trop austère, bref, mon caractère n'attirait pas foule. Un peu fatigué, j'avais déposé mon sac sur le sol et je relevais finalement les yeux vers la survivante, curieux de voir comment elle allait réagir.

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MessageSujet: Re: Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman EmptyJeu 8 Déc - 20:49



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Entre vous et moi, lorsque quelqu'un sort de nulle part pour se poster devant vous, il y a de quoi se méfier n'est-ce pas ? Si autre fois, c'était incongru d'être constamment sur ces gardes hors cadre d'une éventuelle mission, aujourd'hui, c'est le genre de comportement qui vous sauve la vie et qui devient tout bonnement obligatoire. Cependant, je peux aisément voir dans son regard que ce n'est pas le genre de chose dont il va me porter ombrage. Mon arme rangée et mon attitude plutôt pacifiste l'entraîne donc à faire de même. Je l'observe donc un instant avant de reporter mon regard sur le ciel qui se décline lentement, mais sûrement. La nuit n'est plus très loin et traîner à une heure tardive est une mise à mort que l'on se donne. Il nous faudrait trouver un endroit tranquille et plus ou moins sécuritaire pour les quelques heures à venir. Nous n'avons plus réellement le choix désormais et comme je ne suis pas du genre à laisser tomber quelqu'un qui ne s'est pas montré violent envers moi, je me dois de proposer cette idée à l'homme qui me fait toujours face et qui semble m'analyser comme le ferait un profileur. Ce n'est pas moi qui vais dire quoique ce soit puisque j'en ai fait de même un peu plus tôt. Ceci dit, nous vivons dans un monde, où l'homme a appris facilement à mettre différent masque pour tromper et devenir un excellent acteur pour tromper les autres et les voler ainsi plus facilement ou pire encore. Cependant, je ne préfère pas penser à une possibilité qui vous fait froid dans le dos parce que cela voudrait dire que je devrais faire couler le sang d'un vivant et le tuer violemment et définitivement en visant son cerveau. Mais, je préfère largement mettre cette éventualité de coté pour me concentrer sur une vision un peu plus positive de cette rencontre surprise si je puis dire.

-« Eh bien, vous n'avez pas tort, j'ai bel et bien mes raisons. Mais, avant tout permettez-moi de vous complimenter sur vos performances de tout à l'heure. Impressionnantes vraiment.»

Croisant les bras sur ma poitrine, je l'écoute d'une oreille attentive me rendant compte que ce monsieur n'était pas loin à m'observer et que trop concentré sur le fait de sauver ma peau, je n'ai pas pu déceler sa présence. Donc, c'est bien une rencontre fortuite et soit il n'a pas vu l'utilité de m'aider ou bien il ne l'a pas voulu. Après tout, une personne ne va pas sauver la vie à un inconnu de nos jours. C'est un fait assez rare et je dois faire partie de ce petit groupe qui préserve cette petite loi pleine d'honneur et d'une fierté quelque peu démesuré.

« Il n'y a rien d'impressionnant sur le fait de savoir tuer. C'est plus facile qu'on peut le croire. En fait, c'est quelque chose d'assez effrayant comme constatation. »

C'était ce que j'ai pensé la première fois que j'ai dû utiliser mon arme. La suite de mes missions se sont déroulées plus facilement que la première. Le fait de pointer son arme sur quelqu'un et de tirer vous fait quelque chose, c'est pour ça qu'il y a un suivi psychologique pour apprendre à gérer ce genre d'émotion qui peut affluer de manière virulente dans votre vie menaçant silencieusement votre vie sociale. Dans mon cas, j'ai eu assez de force pour m'en remettre puisque je n'ai jamais été vraiment seule, mais le plus dur qui fut pour moi, c'était d'accepter la mort de mon meilleur ami et d'arrêter de penser que j'en étais la seule coupable. Il a fait un choix héroïque et il est plus que probable que j'en serais venue à la même conclusion si les rôles auraient inversé.

-« Ma route à croiser, la vôtre par hasard et je vous ai vus vous débattre avec ces morts en cours de route. Je vous aurai bien aidé, mais je crois que vous n'aviez nullement besoin de mon aide, vous vous débrouillez très bien toute seule. »

[color:0ba3=#steelblue]« Il vaudrait mieux trouver un abri pour la nuit. Continuer à discuter ici serait bien trop dangereux,je vous propose de me suivre et on pourra converser autant que vous le souhaitez... »

Je n'attends pas vraiment de réponse de sa part, parce que la moindre seconde est vitale. On ne peut pas se permettre de rester ici et d'attendre tout en sachant qu'autour de nous, une horde peut nous tomber dessus tout comme cela m'est arrivé avant que l'on se rencontre. J'ai eu de la chance, mais vaut mieux pas trop rester sur nos lauriers et faire en sorte de jour beaucoup plus avec la prudence ce qui pourrait sans aucun doute s'avérer plus salutaire.

« Il me semble que j'ai aperçu une sorte de petit baraquement. Sûrement un endroit où les chemineaux entreposaient du matériel. Je pense que c'est un bon endroit pour passer la nuit. »

Le trajet fut plus ou moins silencieux, en fait, j'évitais les groupes de rôdeurs que de jouer les téméraires et courir droit vers la mort. Cependant, avant d'arriver au point où nous nous reposerons, nous tombons sur un rôdeur et heureusement pour notre pomme qu'il soit seul. Je prends les devants par instinct et plante sans ménagement mon poignard dans sa gorge, la lame œuvrant doucement jusqu'à ressortir à son front. D'un geste vif, je la retire pour reprendre le chemin et trouver refuge dans le baraquement abandonné fermant à double tour une fois que Lukas soit entré.

« On sera en sécurité ici. » Fis-je simplement en fermant toute porte d'entrée autant pour les rôdeurs que les humains ou encore les animaux.
Lilie
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MessageSujet: Re: Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman EmptySam 24 Déc - 0:08

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Dylan & Lukas



 
Le silence m'avait semblé l'option la plus judicieuse. Elle avait relevé les yeux vers le firmament et nous contemplâmes celui-ci l'espace de quelques secondes. La fraîcheur de la nuit commençait à s'installer et je pouvais sentir l'air aquilon du soir caresser la base de mon coup. De mes cheveux encore humides naissaient des gouttelettes qui s'écoulaient lentement le long de mon échine et qui faisaient apparaitre sur ma peau de petites bosses propre à la chair de poule. Je pouvais voir par son attitude et par la manière dont elle me regardait qu'elle réfléchissait, qu'elle pesait les pour et les contres. J'avais dit vrai, je n'étais aucunement animé de viles intentions bien qu'une tierce personne me connaissant un tant soit peu, pourrait très bien affirmer le contraire. Or, je ne pouvais rien retirer de cette survivante et elle n'avait rien fait pour s'attirer ma colère. J'avais du respect pour les gens comme cette femme, pour ceux qui avaient cette lueur de défi dans leurs regards, ceux qui ne cessaient jamais complètement de se battre. Cela me rappelait, cette vieille canaille de Jas', lui qui avait toute sa vie envoyée valsé les conventions et les règles de la société et qui  même après l'apocalypse avait sût se relever et continuer de se battre. J'avais quitté le confort de ma vie luxueuse et dorée pour suivre cet homme aux valeurs et aux conventions inusitées et je l'aurais suivi encore plus loin s'il me l'avait demandé. La loyauté était une faiblesse, l'amour et l'attachement en étaient une autre, cela, je l'avais dit et répété à mainte reprise au cours de ma vie. Pourquoi me demandez-vous ? À cela, je n'ai pas de certitudes, seulement des constatations que j'avais pu observer tout au long de mon existence. Elles étaient des émotions si fortes si imprévisibles qu'elles vous poussaient à commettre des actions irréfléchies et mal calculées, résultant souvent à des pertes considérables, des blessures et parfois même à la mort. Elle était dubitative face à mes compliments, réaction normale vue les circonstances. Son menton relevé, ses bras croisés sur sa poitrine dans une position de fermeture, elle me répliqua qu'il n'y avait rien d'incroyable au fait de savoir tuer, qu'il était facile de donner la mort. À cela, je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil peu dupe, la mise à mort d'un être vivant où même d'une de ces créatures n'avaient rien de facile. Bien entendu, si la femme avait bel et bien fait partie des corps armés la transition devait être plus aisée comparée à celle d'un citoyen qui n'avait jamais tué quelque chose, toutefois, je refusais de croire que tuer pouvait être facile... Même une chose déjà morte. Je ne me souvenais que trop bien de la première fois où j'avais dû souiller mes mains pour sauver notre business... C'était une jeune fille, elle ne devait pas avoir au-dessus de 25 ans et moi, j'en avais 28 à l'époque. C'était la progéniture d'un sénateur qui nous avaient menacé de nous dénoncer si on ne lui livrait pas une somme demandée. Elle était déjà pleine aux as et cherchait sans aucun doute à attirer l'attention sur elle pauvre fillette dans l'ombre de son père qu'elle était, néanmoins, elle constituait néanmoins un danger pour notre entreprise et j'avais juré de protéger celle-ci quel qu'en soit le prix. Malheureusement, je n'avais jamais été le genre d'homme à revenir sur sa parole. J'avais senti son petit corps frêle se raidir, j'avais vu ses lèvres remuer formant des mots intelligibles, j'avais vu sa poitrine se soulever dans un ultime souffle tandis que son regard clair se figeait et qu'un voile invisible recouvrait celui-ci. J'avais passé des semaines à m'en vouloir, à retourner les événements sans cesse dans mon esprit, à me tourmenter avec des ''si j'avais''. Elle me hantait jour et nuit, je la voyais dans mes rêves la nuit et dans le miroir le matin en me levant. Quand j'y repense, je me dis que j'ai perdu un petit bout de mon humanité ce soir-là. Il s'est volatilisé avec la belle, tandis qu'on la mettait en terre. Il existait plusieurs mots pour me décrire, salopard, fils de pute, connard, manipulateur, voleur, escroc, criminel, mais je n'aurais jamais cru devoir ajouter meurtrier à ma liste de sobriquets… Alors, non tuer n'étais pas facile que l'on soit soldat, policier ou même criminel et à moins d'être un psychopathe cela ne procurait aucun plaisir et vous laissait vide avec un arrière-goût amer dans la gorge. Quand celle qui s'était identifiée comme s'appelant Dylan me proposa de trouver un autre endroit pour poursuivre notre discussion, j'acquiesçais silencieusement signifiant mon accord avant de me pencher et de saisir mon sac avec mon bras intact. Je décidais de la suivre n'ayant aucune autre solution. L'astre solaire déclinait de plus en plus et une pénombre progressive enveloppait les environs, proférant aux conifères des aspects encore plus sinistres. Le silence ponctuait nos pas alors que nous nous dirigeâmes vers ladite cabane que la survivante à la chevelure d'encre avait aperçue un peu plus tôt. Sur la route, nous fimes la rencontre d'un mort-vivant qui ne fit pas long feu puisqu'à peine eus je le temps de lever le petit doigt que la femme lui avait habilement tranché la gorge et une fois de plus je me retrouvais sans mot face à la rapidité et la grâce de ses mouvements. Nous reprimes de nouveau la route et nous arrivâmes finalement face à face à une structure légèrement décrépis et aux aspects peu enchanteurs, mais qui feraient sans doute un abri des plus satisfaisant en attendant l'aube. Je vis la brunette barricadée portes et fenêtres tandis qu'elle déclarait que nous étions sécurité ici.  Pour moi, sécurité était un mot relatif et incertain sur lequel j'avais appris à ne jamais me fier. Car si nous étions à l'abri des chiens sauvages et des revenants, le danger encore bien présent dans la pièce, c'était la tension palpable qui nous animaient tous les deux. C'était la méfiance toujours présente qui régnait entre deux inconnus. Entre deux combattants, deux personnalités animées par des causes différentes des valeurs différentes. Le visage placardé d'une expression que beaucoup par le passé avait qualifié d'impassible, je m'étais raclé la gorge et avais balayé du regard les lieux. L'endroit était chargé de babioles et objets en tous genre, qui n'attirèrent que brièvement mon attention. Finalement, je me retournais vers la solitaire et bien que mes traits n'en laissassent deviner que très peu, je laissais transparaître de la reconnaissance sur celui-ci le coin de mes lèvres se soulevant un peu et mon regard s'adoucissant quelque peu.

-« Je vous remercie pour votre aide Dylan. Sachez que je l'apprécie énormément.»
Avais-je lancé tranquillement. Comme les compliments, j'étais aussi avare de remerciements et n'en formulais que très peu souvent. Pas par manque de politesse, simplement, je reliais bien trop peu sur les autres pour en formuler souvent. Ma seule personne m'avait toujours amplement suffi.

-« Plus tôt, vous vouliez savoir les raisons qui m'ont poussé à venir vous parler, eh bien si vous êtes toujours disposée à les entendre, je suis maintenant prêt à vous les dévoiler.»

Sur ces mots, je déposais mon sac sur le sol et m'asseyais sur celui-ci prenant appui sur le mur, fermant les yeux quelques secondes la douleur toujours saillante dans mon épaule me faisant serrer la mâchoire. ''Au moins n'ai-je pas à dormir sur la roche un autre soir'' avais-je alors pensé un brin sardonique.

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Dylan Russell
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MessageSujet: Re: Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman Keep calm and never give up | PV : Lukas Lindeman EmptySam 31 Déc - 11:06



KEEP CALM AND
NEVER GIVE UP

Ce n'est pas la plus forte ou la plus intelligente des espèces qui survivra, mais celle qui sera la plus apte à changer. • Charles Darwin




De nos jours, aucun trajet ne se fait sans mort. Il y aura toujours un corps qui tombe qu'il soit d'un être vivant ou bien d'un rôdeur. Alors, vous pensez vraiment que je vais ressentir une once de pitié pour des gens qui sombrent ? C'est peut-être mieux ainsi, c'est une sorte de délivrance, même si je ne prends aucun plaisir à être la main de la Faucheuse, je ne suis pas non plus de celle qui va verser une larme. Jusqu'à présent, je suis allée bien trop loin pour me stopper sur des détails. Bien qu'avant me battre signifiait la paix de mon pays et un devoir aujourd'hui, je ne sais plus vraiment sur quel sentiment reportait ce besoin de tuer. Pour vivre ? Des gens parviennent à survivre sans abattre leur âme qu'en cas d'extrême urgence. Je dois être née avec la gâchette facile, cela n'est plus une question sur laquelle je devrais tergiverser et depuis que mon époux et ma fille ont rendu l'âme, autant dire que les trésors de mon humanité ont fui avec eux pour ne me laisser qu'un vide immense dénué de logique et de compréhension possible concernant la vie et de la façon dont peut bien tourner notre monde. Alors, quand je dis que c'est facile de tuer, je parle bien là du fait que pour survivre contre l'atrocité, un humain est prêt à tout lorsqu'il est poussé dans ses retranchements. Personne n'y échappe et ceux qui osent l'affirmer sont pour moi des menteurs ou des êtres qui n'ont pas encore été suffisamment face à l'ignominie qu'offre désormais la terre, les hommes et les animaux.

Quand le tour est fait et que je peux affirmer que nous sommes en sécurité, je me déleste de mon sac que je pose au sol bougeant légèrement mes épaules endoloris. Mes muscles me tirent légèrement, mais pas assez pour me faire esquisser une grimace non plus. J'ai de quoi calmer ça si jamais cela vient à la limite du supportable, car on ne peut rien gâcher de ce qu'il y a dans nos sacs. La générosité se fait à dose très minime et l'égoïsme prévaut sur le reste, mais cela m'est quelque peu compliqué d'être ce côté-là des hommes et des femmes qui laissent les autres se débrouiller pas eux-mêmes ou avec ce qu'ils ont. La militaire que je suis, reste tout de même fortement présente et encore animé de ce devoir qui vous pousse à protéger un civile, qu'il ait été un être bon ou bien un véritable solitaire qui tente de se faire pardonner aujourd'hui.

De loin, on pouvait entendre ces choses errantes qui ne me donneront du fil à retordre pour fermer l’œil. Je sens que je vais devoir rester éveillée pour un tour de garde quasi interminable. Et puis, de toute manière, je ne pourrai pas dormir. Espérer un sommeil sans rêve est un luxe que l'on ne m'autorise pas à avoir. Si autrefois, on pouvait guérir d'une telle chose, aujourd'hui, on n'est plus sûr de rien.

-« Je vous remercie pour votre aide Dylan. Sachez que je l'apprécie énormément.»

Je finis par me relever lentement en le regardant opinant simplement du chef suite à ces remerciements, même si je considère que je n'ai pas fait grand chose. Mais après tout de nos jours, les gens qui veulent aider se compte sur les doigts d'une main.

-« Plus tôt, vous vouliez savoir les raisons qui m'ont poussé à venir vous parler, eh bien si vous êtes toujours disposée à les entendre, je suis maintenant prêt à vous les dévoiler.»

Un bruit attire mon attention et je porte immédiatement la main à ma ceinture où se trouvait mon poignard tout en m'approchant de la fenêtre barricadé censé dissuader les voleurs quand le temps ne tournait qu'autour de ce genre de crainte. Ce n'était rien de plus que le vent, mais je restais quand même un instant en alerte jusqu'à reposer la lame dans on étuis et de rejoindre cet homme.

Prenant place sur un coin de la pièce, j'appuyais mon dos contre le mur froid à l'image même de la vie que nous continuons de poursuivre malgré tout. Et pourtant, les épreuves et les difficultés ne manquent pas pour vous pousser à mettre fin à vos jours d'une balle dans la tête.

« On peut dire que vous avez bonne mémoire, personnellement, je n'y pensais même plus. » Fis-je en commençant à nettoyer tout de même mon poignard et mon piolet pour ne pas rester sans rien faire. « Alors ? Qu'est-ce qui vous a poussé à vous mettre en terrain découvert ? » Je lève les yeux. « Sans vouloir vous manquer de respect, il faut être soit fous ou bien extrêmement bien observateur pour s'approcher d'un autre survivant. Que l'on sache se défendre ou pas, le monde est devenu tel, que l'on est prêt à tout pour survivre.... Monsieur ou madame gentils c'est fini. »
Lilie
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